Le chemin des Juifs, une route construite par la souffrance

BRÈVE D'HISTOIRE

Vous êtes ici, à mi-parcours du chemin des Juifs, devant la stèle commémorative. C’est ici que l’on se souvient des milliers de Juifs déportés — belges, français, néerlandais — contraints de bâtir cette piste à partir de 1942. Arrachés aux camps de Dannes et Camiers, ils formèrent une main-d’œuvre forcée, utilisée par l’occupant nazi pour construire cette voie stratégique. Ce chemin servait à transporter des matériaux vers la côte, où l’armée allemande érigeait des blockhaus, éléments du vaste dispositif défensif du Mur de l’Atlantique. Le béton que vous voyez sous vos pieds, ce sont leurs mains qui l’ont coulé. Aujourd’hui, la forêt domaniale d’Écault offre un écrin de calme et de nature, mais chaque pas sur ce sentier est une mémoire. Ce lieu de promenade a été un lieu de douleur. S’arrêter ici, c’est faire une pause dans la marche, mais aussi dans le temps — et accorder un instant à ceux qu’on a privés de tout, jusqu’à leur liberté.

 

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