Le phare du Risban, gardien du port de Dunkerque

EN RÉSUMÉ

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Dressé sur les ruines d’un fort imaginé par Vauban, le phare du Risban domine depuis 1843 l’horizon maritime de Dunkerque. Ses 276 marches mènent à l’une des plus belles vues sur la mer du Nord, et à une histoire où se mêlent architecture, science et mémoire maritime.

Construit en 1842 sur les vestiges du fort Risban érigé par Vauban en 1681, le phare de Dunkerque s’élève à plus de 66 mètres au-dessus de la mer. Son architecte, Léonce Reynaud, lui donna cette silhouette élancée en briques, symbole de la modernité maritime voulue par la France au XIXᵉ siècle. Édifié après l’allongement des jetées du port, il remplaça l’ancien fanal détruit par les tempêtes de 1825, offrant aux marins un nouveau repère lumineux dans les brouillards du Nord.

Le Phare de Risban en 1905. 

En 1885, le phare devient l’un des premiers de France à être électrifié, grâce aux progrès de la lentille de Fresnel. De l’huile végétale à la lampe à arc, son feu n’a cessé d’évoluer, projetant ses éclats blancs jusqu’à 28 milles marins. Endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut réparé dès 1946, puis automatisé en 1985. Longtemps considéré comme un « paradis » par les gardiens de phares, le Risban offrait un poste envié, à deux pas de la ville et des chantiers navals.

 

Aujourd’hui encore, son fût noir et blanc veille sur les navires à l’entrée du port, face à la mer du Nord. Classé monument historique en 2011, il est ouvert à la visite grâce au Musée portuaire de Dunkerque. Au sommet, les visiteurs découvrent la lanterne et la mer à perte de vue, rappel que ce phare, le plus septentrional de France, reste avant tout un symbole de sécurité et de fierté maritime.

Crédit photo de couverture / Source : Marc Ryckaert, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

 

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