Le théâtre antique d’Arles, la mise en scène d’Auguste

1 Rue du Cloître Arles

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EN RÉSUMÉ

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Érigé sous l’empereur Auguste vers 12 av. J.-C., le théâtre antique d’Arles fut l’un des premiers théâtres en pierre du monde romain. Avec 10 000 places, il donnait à la cité une scène digne des plus grandes capitales.

Bâti sur la colline de l’Hauture, l’édifice s’organisait en demi-cercle : 33 rangées de gradins entourant l’orchestre, une scène en bois de 50 mètres et un mur décoré de près de cent colonnes corinthiennes. De cet ensemble somptueux subsiste la célèbre Vénus d’Arles, retrouvée au XVIIe siècle et aujourd’hui au Louvre. Consacré à Apollon, le théâtre accueillait tragédies grecques, comédies romaines et pantomimes, gratuites pour la population lors des grandes fêtes.

À partir du Ve siècle, l’Église condamne les spectacles païens et le monument sert de carrière pour construire la basilique Saint-Étienne. Plus tard, une partie devient la tour de Rotland, intégrée aux remparts médiévaux. Hôtels particuliers, couvents et même un collège jésuite recouvrent peu à peu ses vestiges. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les fouilles, menées sous Prosper Mérimée, révèlent ses trésors, dont la tête d’Auguste et la mystérieuse « tête d’Arles ».

Une vue d'ensemble des ruines du théâtre antique d'Arles en 1902.

Classé monument historique en 1840 puis inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, le théâtre conserve ses deux colonnes surnommées « les deux veuves ». Aujourd’hui, il retrouve sa vocation originelle : accueillir festivals, concerts, Rencontres de la Photographie ou Fêtes d’Arles, prolongeant deux mille ans d’histoire dans un décor où se mêlent pierre, mémoire et création vivante.

Crédit photo / Source : wikipedia


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