L'Obélisque d’Arles, l’aiguille romaine devenue symbole de la ville

EN RÉSUMÉ

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Dressé au IVe siècle dans le cirque romain, l’obélisque d’Arles fut redécouvert au Moyen Âge avant d’être réérigé en 1676 sur la place Royale. Aujourd’hui, il domine la place de la République comme un repère incontournable de la cité.

Taillé dans un granite rouge d’Asie Mineure, cet obélisque monolithe de 20 mètres n’est pas égyptien mais bien romain, et n’a jamais porté d’inscriptions. Initialement placé sur la spina du cirque, il s’effondra lorsque le monument fut abandonné au VIe siècle. Brisé en deux, il resta couché des siècles durant, simple curiosité pour les voyageurs, jusqu’à ce que Henri IV envisage de le déplacer dans les arènes.

Gravure de l'obélisque d'Arles élevé pour Louis XIV le 16 mars 1676. 

C’est finalement sous Louis XIV que son destin change. Transporté en plusieurs morceaux, il est réérigé en 1676 au cœur de la place Royale, devant le nouvel hôtel de ville, pour « la plus grande gloire du roi ». Orné tour à tour d’un soleil, d’un bonnet phrygien, d’un aigle ou d’un coq, il finit par retrouver un sommet sobre : un pyramidion de bronze posé en 1866. Le sculpteur Antoine Laurent Dantan ajoute au XIXe siècle le bassin et les lions de bronze qui ornent toujours son socle.

Classé monument historique dès 1840 et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, l’obélisque demeure le point central de la ville. En 2023, une restauration a consolidé son socle et modernisé sa fontaine. Entre héritage antique, hommage royal et vie quotidienne, l’aiguille d’Arles continue de raconter, au cœur de la place publique, deux mille ans d’histoire.

Crédit photo / Source : wikipedia

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