Le parc du Thabor, l’histoire du prince des jardins

Pl. Saint-Mélaine Rennes Ille-et-Vilaine

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EN RÉSUMÉ

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Le parc du Thabor à Rennes raconte quatre siècles d’histoire et de beauté. Entre jardins à la française et roseraies anglaises, ce chef-d’œuvre paysager est le joyau vert de la capitale bretonne.

À l’origine, le Thabor fut le jardin clos des moines bénédictins de Saint-Melaine, un espace de silence et de culture où, dès 1610, s’épanouissaient arbres fruitiers et plantes médicinales. Adossé à l’abbaye, il portait déjà ce nom inspiré du mont Thabor, en Galilée. Après la Révolution, le domaine devient propriété de la ville, qui y installe un Jardin des plantes et une école de botanique, ouverte à la curiosité des Rennais.

Carte postale colorisée du Jardin des plantes de Rennes (parc du Thabor). Le tampon de la poste est daté de 1907 

Sous le Second Empire, le site change de visage. Entre 1866 et 1868, le paysagiste Denis Bühler, maître de l’art des parcs urbains, y compose un chef-d’œuvre. Il fait dialoguer un jardin à la française, structuré et géométrique, avec un jardin à l’anglaise, libre et romantique. Le kiosque à musique, la volière, l’orangerie et la cavité surnommée « l’Enfer » deviennent les décors d’une promenade élégante. Au détour d’une allée, le cèdre du Liban, planté en 1830, étend toujours ses branches comme un gardien de mémoire.

Aujourd’hui, le Thabor déploie ses dix hectares entre roseraie, pelouses et allées d’ombres. On y flâne parmi 3 000 espèces végétales, des arbres centenaires et des rosiers venus du monde entier. Concerts, festivals et expositions animent ce havre où chaque saison renouvelle la beauté du lieu. De son passé monastique à sa gloire paysagère, le Thabor demeure plus que jamais le « prince des jardins » de Rennes.

Crédit photo de couverture / Source : Pline, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons


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