L'Église Notre-Dame de Dijon, joyau du gothique bourguignon

2 Place Notre Dame Dijon

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EN RÉSUMÉ

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Au cœur du vieux Dijon, l’église Notre-Dame déploie ses gargouilles, galeries et clochetons depuis le XIIIᵉ siècle. Sa façade ajourée, ses pierres blondes et sa célèbre chouette relient foi médiévale et légende populaire. C’est l’âme même de la cité qui s’élève entre ces murs.

 

Façade de l'église Notre-Dame de Dijon. 

La construction débute aux alentours de 1220, sur les vestiges d’une ancienne chapelle dédiée à la Vierge. Notre-Dame de Dijon s’inscrit alors dans le renouveau urbain du duché de Bourgogne. Le chantier, attribué au maître Jean le Liégeois, se poursuit jusqu’aux environs de 1250. Longue d’environ 50 mètres, large de 20 et haute de 18, l’église incarne un gothique bourguignon à échelle humaine : façade-écran à trois niveaux, galeries ajourées et colonnettes fines où la lumière circule. En 1334, elle est consacrée, devenant le cœur spirituel d’une cité commerçante en plein essor.

Nef de l'église Notre-Dame de Dijon. 

Depuis des siècles, les Dijonnais confient leurs espoirs à Notre-Dame de Bon-Espoir, une Vierge romane du XIᵉ siècle considérée comme protectrice de la ville. Lors du siège de 1513, la tradition rapporte que la population implora son secours face aux armées suisses ; la victoire fut attribuée à son intercession. Sur un contrefort voisin, la petite chouette sculptée au XVe siècle attire depuis les vœux des passants : il suffirait de la caresser de la main gauche pour voir son souhait exaucé.

Statue de la chouette sur un des piliers de l'église Notre-Dame de Dijon. 

Les siècles n’ont jamais interrompu ce rituel, où la ferveur côtoie la superstition. À la même époque, l’église se pare du carillon des Jacquemarts, où quatre automates – Jacquemart, Jacqueline, Jacquelinet et Jacquelinette – frappent les heures, fidèles gardiens du temps dijonnais.

La famille Jacquemart au complet. 

Classée Monument historique en 1840, Notre-Dame inspire Viollet-le-Duc et Lassus, qui restaurent sa façade, ses gargouilles et ses vitraux polychromes dans un esprit de fidélité au gothique originel. À l’intérieur, le grand orgue Merklin (1858) s’impose comme un chef-d’œuvre sonore classé à son tour.

Le grand orgue de l'église Notre-Dame 

Intégrée depuis 2015 au secteur sauvegardé du centre historique de Dijon inscrit à l’UNESCO, l’église demeure l’un des symboles les plus visités de la ville. Les visiteurs admirent la pierre blonde de Bourgogne, les jeux d’ombre des arcs-boutants et les chimères grimaçantes tournées vers le ciel. Dijon trouve ici un de ses plus précieux témoins, entre spiritualité et mémoire des pierres.

 

Crédit photo de couverture / Source : Thierryjannolle, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons


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