L’aqueduc Saint-Clément, une histoire d’eau

EN RÉSUMÉ

⏱️ Temps de lecture : 1 min 30

Au XVIIIe siècle, Montpellier se dote d’un chef-d’œuvre d’ingénierie : l’aqueduc Saint-Clément. Conçu par l’ingénieur Henri Pitot, il a transformé la vie de la cité en apportant une eau claire et abondante au Peyrou, sommet de la ville.

Dès le Moyen Âge, Montpellier souffre d’un manque d’eau potable. Les habitants dépendent de quelques fontaines et de puits souvent insalubres. L’idée de capter les sources de Saint-Clément-de-Rivière naît dès le XVIIe siècle, mais faute de moyens, le projet est repoussé. Ce n’est qu’en 1751 que le Conseil de ville confie à Henri Pitot, savant hydraulicien déjà célèbre pour le « tube de Pitot », la construction d’un aqueduc de 14 km. La première pierre est posée en 1753 et l’ouvrage est inauguré en 1765 au Peyrou.

Chateau d'Eau sur la Promenade du Peyrou à l'arrivée de l'aqueduc Saint-Clément. 

La mise en eau, le 7 décembre 1765, est vécue comme un événement historique. Des centaines de Montpelliérains assistent, émerveillés, à l’arrivée de l’eau jaillissant dans le bassin du Peyrou. Avec ses doubles rangées d’arches inspirées du Pont du Gard, l’aqueduc impressionne : la section des Arceaux, longue de plus de 800 mètres, devient rapidement l’un des symboles de la ville. L’ouvrage combine prouesse technique et esthétisme classique, s’intégrant aux grands travaux d’embellissement urbain menés au XVIIIe siècle.

Aujourd’hui encore, l’aqueduc Saint-Clément reste un repère visuel majeur de Montpellier. Classé monument historique, il structure le quartier des Arceaux et témoigne de la maîtrise hydraulique des ingénieurs du XVIIIe siècle. S’il n’alimente plus la ville, il conserve une place centrale dans la mémoire collective, rappelant le jour où l’eau claire franchit vallons et ponts pour offrir à Montpellier une nouvelle prospérité.

Crédit photo / Source : wikipedia

---

Vous connaissez une anecdote, une photo ou un document lié à ce lieu ? Contribuez pour enrichir cette histoire.