La fontaine des Trois Grâces, joyau de Montpellier

EN RÉSUMÉ

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Au centre de la place de la Comédie, la fontaine des Trois Grâces est bien plus qu’un monument : elle incarne l’âme de Montpellier. Depuis le XVIIIe siècle, son marbre et son histoire en font un repère incontournable, autant admiré par les visiteurs que chéri par les habitants.

En 1773, la ville commande une fontaine pour embellir son cœur urbain. Le sculpteur Étienne Dantoine est choisi et entreprend un voyage jusqu’à Carrare, en Italie, afin de sélectionner les blocs de marbre. La taille principale est confiée aux marbriers locaux, puis Dantoine parachève l’ensemble dans son atelier montpelliérain de la rue des Étuves. Étrangement, il ne signera jamais cette œuvre, achevée en 1776, où les Trois Grâces – Aglaé, Euphrosyne et Thalie – apparaissent enlacées, entourées de putti espiègles.

 

La fontaine des Trois Grâces sur son nouveau piedestal en 1883.

Installée définitivement sur la Comédie en 1793, après la Révolution, la fontaine devient le véritable point de ralliement des Montpelliérains. Réparée et déplacée au gré des réaménagements urbains, elle est rehaussée en 1893 par un piédestal rocheux dessiné par Auguste Baussan. À chaque époque, elle garde son rôle de repère central, veillant sur une place que l’on surnomme « l’Œuf ».

Fragilisée par la pollution, la sculpture originale est remplacée en 1989 par un moulage en résine. Le marbre authentique trône désormais dans le hall de l’Opéra Comédie. Restaurée en 2003, la fontaine s’orne aujourd’hui de bassins et d’un éclairage bleu qui sublime ses lignes. Classée monument historique depuis 1963, elle reste l’emblème lumineux de Montpellier et le témoin vivant de son histoire.

Crédit photo / Source : wikipedia

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