L’Horreum romain, les souterrains de la cité antique de Narbonne
7 Rue Rouget de Lisle Narbonne
EN RÉSUMÉ
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À cinq mètres sous les rues de Narbonne, l’Horreum plonge les visiteurs dans l’intimité d’un monument romain unique en Gaule. Construites au Ier siècle av. J.-C., ces galeries mystérieuses témoignent de la puissance commerciale et urbaine de la colonie de Narbo Martius.
Au cœur de l’ancienne capitale de la Gaule Narbonnaise, l’Horreum fut bâti à la fin de la République romaine. Ses galeries voûtées, organisées en U autour de petites cellules, formaient les fondations d’un grand édifice, probablement un marché couvert ou un entrepôt. Découvertes dès le XVIIe siècle mais confondues alors avec un amphithéâtre, elles furent mieux comprises grâce aux recherches de l’abbé Louis Sigal dans les années 1930. Les monnaies frappées à l’effigie d’Octave retrouvées sur place confirment leur datation autour de 40 av. J.-C.
Galerie de l'Horreum romain de Narbonne
Le site connut des usages variés. En 1944, en pleine Seconde Guerre mondiale, une partie fut aménagée comme abri de défense passive. Classé Monument historique en 1961, l’Horreum fut ensuite fouillé par l’archéologue Yves Solier, qui mit au jour des graffitis antiques et modernes, mais aussi des traces d’appareillages romains rares en Gaule comme l’opus réticulatum. Ouvert au public en 1976, il devint l’un des rares témoignages conservés de la grandeur de Narbo Martius.
Aujourd’hui intégré au musée Narbo Via, l’Horreum raconte l’histoire d’une cité prospère où se croisaient marchandises et voyageurs venus par la Via Domitia. Ces galeries obscures, jadis éclairées par des lampes à huile, invitent à imaginer le tumulte du forum tout proche, les négociants discutant au pied du pont des marchands, et la vie foisonnante de la première colonie romaine hors d’Italie.
Crédit photo / Source : wikipedia
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