Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, l’âme gothique de Perpignan
1 Rue de l'Horloge Perpignan
EN RÉSUMÉ
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À Perpignan, la silhouette massive de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste domine le cœur de la ville. Édifiée au temps du royaume de Majorque, elle raconte sept siècles d’histoire, marqués par la foi, les épidémies, les conquêtes et l’attachement profond des habitants.
Commencée en 1324, sous le règne de Sanche de Majorque, la cathédrale devait remplacer l’église romane de Saint-Jean-le-Vieux, encore visible à son flanc nord. Le chantier, ambitieux, s’interrompt rapidement : chute du royaume en 1344, ravages de la peste noire, manque de fonds. Ce n’est qu’au XVe siècle que l’ouvrage reprend, avec le maître d’œuvre majorquin Guillem Sagrera, qui choisit une nef unique, large et haute, typique du gothique méridional. Consacrée en 1509, elle devient cathédrale en 1602, lorsque le siège épiscopal est transféré d’Elne à Perpignan.
La Cathédrale Saint Jean vue depuis le Castillet
Ses pierres portent encore les traces des siècles. Derrière sa façade de briques et galets rythmée d’arcs de décharge, le regard se perd dans la nef de 80 mètres de long, aux piliers massifs et aux chapelles ornées de retables peints ou dorés. Le visiteur découvre le Dévot-Christ, crucifix du XIVe siècle venu de Rhénanie, objet de vénération des pénitents de la Sanch. L’orgue flamboyant et le carillon de 46 cloches, fondu en 1878, ajoutent au prestige musical de l’édifice.
Aujourd’hui, Saint-Jean-Baptiste n’est pas qu’un monument : c’est un repère vivant de la mémoire catalane. Chaque Pâques, la procession de la Sanch y trouve son point de départ. Depuis 2024, l’église célèbre les 700 ans de sa première pierre, rappelant qu’au fil des siècles, entre guerres et restaurations, elle a su rester le cœur battant de la foi et de l’identité perpignanaises.
Crédit photo / Source : wikipedia : Fernando Pascullo, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
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