Le Phare de la Canche, sentinelle du Touquet
407 Av. des Phares Le Touquet-Paris-Plage
EN RÉSUMÉ
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Dressé à 57 mètres au-dessus des dunes, le phare de la Canche veille depuis 1951 sur l’estuaire et la mer du Nord. Reconstruit après la guerre, il incarne à la fois la renaissance du Touquet et l’ingéniosité des bâtisseurs d’après-guerre.
Bien avant sa silhouette de brique rouge qui perce aujourd’hui le ciel du Touquet, deux modestes fanaux guidaient dès 1801 les navires vers l’embouchure de la Canche. Puis, au milieu du XIXᵉ siècle, deux hautes tours jumelles s’élèvent face à la mer. Leurs feux fixes, visibles à plus de trente milles, signalent la côte aux marins du Nord. Mais le 2 septembre 1944, en pleine retraite allemande, les deux phares explosent sous les charges des occupants, laissant la baie orpheline de sa lumière.
Les Phares jumaux de la Canche au Touquet en 1883.
En 1946, le service des phares et balises confie au Louis Quételart, architecte du Touquet, la mission de rebâtir le gardien de la côte. Visionnaire, il conçoit un édifice moderne, à la fois robuste et élégant, dont les lignes octogonales épousent la force du vent. Les travaux commencent en 1948, sous la direction de son fils Pierre, après la mort de Louis. En septembre 1951, le nouveau phare s’allume enfin : deux éclats blancs toutes les dix secondes, projetés par les lentilles de Fresnel, percent la brume au-dessus des dunes. C’est la renaissance d’un symbole.
Le phare de la Canche au Touquet Paris-Plage et la maison du gardien.
Classé monument historique depuis 2011, le phare et la maison du gardien accueillent aujourd’hui un musée consacré à la mémoire maritime du Touquet. Les visiteurs gravissent ses 274 marches avant de découvrir, à 44 mètres de hauteur, un panorama immense : les falaises normandes, la baie de Canche et les collines d’Artois. Là-haut, dans le vent et la lumière, la sentinelle de brique poursuit son dialogue silencieux avec la mer, gardant vivante la mémoire des hommes qui l’ont bâtie.
Crédit photo de couverture / Source : moi-même, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons