Le beffroi de Gravelines, la tour qui veille sur la liberté
Pl. Charles Valentin Gravelines Nord
EN RÉSUMÉ
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Dressé sur la Grand-Place, le beffroi de Gravelines domine la cité fortifiée depuis le XIXᵉ siècle. De sa lanterne, la cloche sonne au-dessus des toits, rappelant aux habitants la vigilance d’autrefois et la liberté chèrement acquise des villes flamandes.
Édifié une première fois en 1608, le beffroi de Gravelines s’inscrivait dans la lignée des grandes tours communales du Nord. Il rythmait la vie de la cité portuaire, sonnait l’alerte lors des périls et guidait les marins rentrant du large. Fragilisé par le temps et les guerres, il s’effondra en 1821. Cinq ans plus tard, une nouvelle tour, plus sobre et carrée, fut bâtie sur ses fondations par l’architecte Gravez, donnant naissance à l’édifice que l’on admire aujourd’hui.
Le beffroi de Gravelines.
Sous sa lanterne octogonale, une imposante cloche de deux tonnes sonne les grandes occasions. Fondue à la fin du XIXᵉ siècle, elle fut offerte par un généreux bienfaiteur gravelinois en hommage à sa mère, Henriette, dont elle porte les prénoms complets : Danièle, Marie, Pauline, Henriette. Par ce don, il souhaitait perpétuer la mémoire familiale et contribuer à la renaissance du monument, symbole de la fierté locale. Haute de 27 mètres, la tour de brique et de pierre, isolée de l’hôtel de ville, offre depuis sa plateforme un panorama saisissant sur la ville fortifiée de Vauban et les eaux de l’Aa. Le beffroi fut reconnu monument historique en 1948, puis inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005, aux côtés des autres beffrois de Belgique et de France.
Ouvert au public depuis 2014, il accueille chaque année les visiteurs lors des Journées du Patrimoine et des Journées des Espaces Fortifiés, organisées par la ville pour célébrer ses remparts et son héritage militaire. On gravit alors ses 104 marches pour découvrir, palier après palier, ses multiples fonctions : tour de guet, horloge publique, et amer, ce repère visible depuis la mer qui guidait jadis les marins. Aujourd’hui encore, il veille sur Gravelines, comme une sentinelle du passé rappelant la fierté et la liberté des communes flamandes.
Crédit photo de couverture / Source : User:LimoWreck, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
