Le beffroi d’Arras, le symbole immortel d’une ville libre
4 Pl. des Héros Arras
EN RÉSUMÉ
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Dressé face à la place des Héros, le beffroi d’Arras domine la cité de ses 77 mètres. Né au XVe siècle pour incarner la puissance communale, détruit puis relevé deux fois, il reste le cœur battant d’une ville qui n’a jamais cessé de se relever.
Le Beffroi d'Arras.
Au Moyen Âge, alors que les villes flamandes revendiquent leur autonomie, Arras décide d’ériger son propre beffroi, symbole de liberté municipale. Commencée vers 1463 sur l’emplacement de la halle aux cuirs, sa construction s’étire sur près d’un siècle. En 1554, le maître maçon Jacques Le Caron achève la flèche octogonale coiffée d’un lion doré, figure des armes de la ville. La cloche sonne l’ouverture des portes, la vie s’organise au rythme de ses appels. C’est alors un véritable centre de pouvoir et de fierté civique.
Ruines de l'Hôtel-de-Ville et du Beffroi d'Arras en 1914.
Mais l’histoire du beffroi est aussi celle de ses ruines. Fragilisé dès le XIXᵉ siècle, il est démoli puis reconstruit en 1840. En 1914, soixante-neuf obus allemands l’anéantissent. Il renaît à l’identique, dans les années 1920, grâce à l’architecte Pierre Paquet, bâti cette fois en béton armé. Son carillon, composé de 37 cloches, rejoue les airs d’antan, dont le célèbre On ira voir la fête d’Arras. À ses pieds, l’hôtel de ville, lui aussi reconstruit, arbore une grande fresque de Hoffbauer, inspirée de Brueghel, où revit la cité du XVIᵉ siècle.
Aujourd’hui classé monument historique et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le beffroi, devenu l’un des monuments préférés des Français en 2015, s’embrase chaque année lors d’un spectacle pyrotechnique, éternel gardien d’une ville fière de son passé et tournée vers l’avenir.
Crédit photo de couverture / Source : Jean-Pol GRANDMONT, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons
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