De la prière à la poudrière : l’incroyable destin de Grandmont

6 Rue Henri II Plantagenêt Rouen

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EN RÉSUMÉ

La chapelle de Grandmont, aussi appelée église Sainte-Catherine, se dresse discrètement au cœur de Rouen, près du parc Grammont. Elle est l’unique vestige du prieuré Notre-Dame-du-Parc, fondé entre 1157 et 1180 par l’ordre de Grandmont, venu du Limousin. Devenue prieuré en 1317, elle accueillait alors une communauté d’une quinzaine de religieux. L’édifice a connu de nombreux drames : incendié par les soldats navarrais en 1370, partiellement détruit lors du siège de Rouen par Henri IV en 1592, puis abandonné quand l’ordre de Grandmont fut supprimé en 1772. Transformée en caserne puis en poudrière au XVIIIe siècle, l’église perdit sa vocation religieuse et ses bâtiments conventuels furent dispersés en 1900, ne laissant subsister que la chapelle. Classée monument historique en 1936, elle a retrouvé une fonction de culte en 1970, lors d’une messe symbolique. Les restaurations ont permis de mettre au jour de précieux pavements du XIIe siècle, aujourd’hui visibles dans l’abside. Sobre et élégante, l’église longue de 36 mètres conserve un unique vaisseau voûté en berceau brisé, témoin d’une histoire tourmentée mais préservée dans la mémoire rouennaise

Crédit photo / Source : wikipedia

LEXIQUE

  • Prieuré : établissement religieux dirigé par un prieur, dépendant d’un ordre monastique, où vivaient moines et novices.

  • Abside : partie arrondie située à l’extrémité du chœur d’une église, souvent ornée de fenêtres ou de décorations.

  • Voûte en berceau brisé : type de plafond voûté en pierre formant un demi-cylindre légèrement pointu, courant dans l’architecture gothique.

  • Monument historique : bâtiment ou site classé et protégé par l’État français pour son intérêt historique, artistique ou architectural.

PERSONNAGES HISTORIQUES

  • Henri IV (1553-1610) : roi de France, dont le siège de Rouen en 1592 endommagea gravement le prieuré de Grandmont.

  • Les soldats navarrais : mercenaires qui incendièrent le prieuré en 1370, contribuant à ses premières destructions.

  • Les religieux grandmontains : petite communauté d’une quinzaine de moines et novices installée à Rouen dès 1317, qui fit vivre le prieuré durant plusieurs siècles.

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