Oradour sur Glane : Le village assassiné
La Cité Martyre Oradour-sur-Glane Haute-Vienne
L'HISTOIRE EN BREF
Le 10 juin 1944, le village tranquille d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, a Ă©tĂ© le thĂ©Ă¢tre d'une des plus horribles atrocitĂ©s de la Seconde Guerre mondiale. En l'espace de quelques heures, 642 habitants ont Ă©tĂ© sauvagement assassinĂ©s par les soldats de la division SS Das Reich.
Oradour-sur-Glane, un village français
En 1944, Oradour-sur-Glane Ă©tait un havre de paix, Ă©pargnĂ© par la guerre. Les villageois vivaient simplement, pratiquant des activitĂ©s comme le football et la pĂªche. Le village Ă©tait aussi un refuge pour de nombreux rĂ©fugiĂ©s, dont des Espagnols et des Juifs. Avec une population de 330 habitants, doublĂ©e par les rĂ©fugiĂ©s, Oradour-sur-Glane Ă©tait une Ă®le de tranquillitĂ© au milieu du chaos de la guerre.
La journée du 10 juin 1944
Ce samedi, les villageois se préparaient pour la messe dominicale et un match de football attendu. Le village était animé par les préparatifs du week-end, avec les enfants en visite médicale et les cafés pleins. Vers 14h, la division SS Das Reich arrive, transformant une journée ordinaire en cauchemar.
Le rassemblement forcé
Les habitants sont rassemblĂ©s sur la place du marchĂ© sous prĂ©texte d'un contrĂ´le d'identitĂ©. Les hommes sont sĂ©parĂ©s des femmes et des enfants, les premiers Ă©tant emmenĂ©s dans des granges et les seconds enfermĂ©s dans l'Ă©glise. Ce qui devait Ăªtre un contrĂ´le se transforme rapidement en massacre.
Les hommes exécutés
Les hommes sont répartis dans plusieurs granges. À 15h30, une explosion retentit, signal pour les SS de commencer l'exécution. Les hommes sont mitraillés, leurs corps entassés et brûlés. Quelques survivants parviennent à s'échapper en se cachant sous les cadavres.
Les femmes et les enfants brûlés
Les femmes et les enfants enfermés dans l'église sont piégés. Les SS allument un feu, créant une épaisse fumée. La plupart périssent dans les flammes ou sous les balles des soldats. Seule Marguerite Rouffanche survit, son témoignage apportant un précieux éclairage sur cette tragédie.
Une erreur fatale ?
Diverses théories tentent d'expliquer ce massacre insensé. Certaines suggèrent une confusion avec un autre village, Oradour-sur-Vayres, actif dans la Résistance. D'autres évoquent des représailles pour la mort d'un officier SS. Quelle que soit la raison, l'horreur de ce jour reste un crime prémédité et impuni.
La mémoire éternelle
Aujourd'hui, Oradour-sur-Glane est un village figé dans le temps, ses ruines conservées comme témoignage de la barbarie nazie. Les objets calcinés, les maisons éventrées et l'église en ruine racontent encore l'horreur vécue par les habitants. Visiter ce lieu, c'est garder vivant le souvenir des victimes et les leçons de l'Histoire.
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