
La Casa San Martín, le dernier souffle du Libertador
113 Grande Rue Boulogne-sur-Mer
EN RÉSUMÉ
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À Boulogne-sur-Mer, derrière la façade sobre du 113 Grande-Rue, repose la mémoire d’un homme qui libéra un continent. Le général José de San Martín, héros de l’indépendance sud-américaine, y vécut ses derniers jours, loin des champs de bataille, face à la mer du Nord.
Il est né en 1778 à Yapeyú, sur les terres d’Argentine encore espagnoles. Soldat de carrière, José de San Martín s’illustre dans la lutte contre la couronne ibérique avant de devenir le Libertador de l’Argentine, du Chili et du Pérou. À la tête de ses troupes, il traverse la Cordillère des Andes, libère des peuples et fonde des nations. Mais après la victoire, il choisit l’exil. Fuyant les querelles politiques, il quitte son pays et s’installe en Europe, porteur d’un rêve d’unité et de liberté.
L'unique portrait photographique de José de San Martín.
En 1848, alors que Paris s’agite au rythme des révolutions, San Martín cherche le calme. Il découvre Boulogne-sur-Mer, ville ouverte sur le monde, et s’y installe avec sa fille Mercedes et son gendre Mariano Balcarce. Dans cette maison modeste, il retrouve la paix : promenades au jardin des Tintelleries, lectures au bord de la Liane, souvenirs d’Andes enneigées qui ne le quittent pas. C’est ici qu’il meurt, le 17 août 1850, à soixante-douze ans. Son corps repose onze ans dans la crypte de la basilique Notre-Dame, avant de rejoindre Buenos Aires, sa terre natale.
En 1926, l’État argentin rachète la demeure grâce à une souscription nationale. La Casa San Martín, devenue musée, conserve lettres, uniformes, meubles et portraits d’époque. Chaque année, des visiteurs venus d’Amérique du Sud s’y recueillent. Sur le front de mer, sa statue équestre veille sur la ville. Ici, loin de sa patrie, le Libertador a trouvé son ultime horizon.
Crédit photo de couverture / Source : wikipedia