Le château de Châteaugiron, une mémoire bretonnes

EN RÉSUMÉ

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Entre tours et remparts, le château de Châteaugiron domine la vallée de l’Yaigne comme un livre ouvert sur mille ans d’histoire. Dans la lumière changeante de Bretagne, ses pierres racontent la naissance d’une cité et la métamorphose d’une forteresse en demeure d’art.

Né au XIᵉ siècle d’un simple fort de bois érigé par le chevalier Anquetil, vassal du duc Alain III, le château se dresse sur les Marches de Bretagne, frontière stratégique entre duché et royaume. Son fils Giron rebâtit l’ouvrage en pierre : un donjon de 38 mètres, six tours, un pont-levis, des herses. Autour, la vie s’organise : les premières maisons à pans de bois, la rue de la Madeleine, les ateliers de tisserands qui feront la prospérité de la cité castrale.

La tour de L'horloge 

Au XVe siècle, Jean de Derval, compagnon des ducs de Bretagne, offre à la forteresse un visage plus noble. Les tours du Guet et Cardinal s’élancent, la chapelle Sainte-Marie-Madeleine déploie sa belle abside romane, baignée d’une lumière dorée. Derrière ses murs, on prie, on festoie, on gouverne. La pierre austère se polit, les mâchicoulis deviennent motifs, les vitraux se colorent. Le château, jadis bastion, s’ouvre à l’art de vivre.

Délaissé après les épidémies du XVIIᵉ siècle, il renaît au XIXᵉ siècle quand la mairie s’y installe. Aujourd’hui, les tours veillent sur un centre d’art contemporain, Les 3 Cha, où la création dialogue avec la mémoire. Dans le silence des salles voûtées, la pierre garde la douceur du temps et l’écho d’une Bretagne fidèle à ses racines.

Crédit photo de couverture / Source : Thomas Béline (izidor), CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons

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