Le beffroi de Dunkerque, gardien de la cité et de la mer

EN RÉSUMÉ

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Dressé depuis le XVe siècle face aux vents du Nord, le beffroi de Dunkerque veille sur la ville et la mer. Clocher, tour de guet et repère des marins, il incarne la mémoire d’une cité façonnée par les flots et la liberté des communes flamandes.

Érigé autour de 1440 sur les ruines d’une tour de guet médiévale, le beffroi gothique domine Dunkerque de ses 58 mètres. À l’origine, il formait le clocher de l’église Saint-Éloi, seule paroisse de la ville. Après le sac de 1558, qui vit l’église brûler sous les troupes du maréchal de Thermes, la tour fut la seule à survivre. Restée isolée, elle devint à la fois amer pour les navires, clocher paroissial et beffroi municipal, symbole d’autonomie urbaine et de fierté maritime.

 

Le Beffroi de Dunkerque en 1915 

Au fil des siècles, la tour subit plusieurs transformations : son couronnement fut repris en 1835, puis sa base remodelée après 1923 pour accueillir un cénotaphe dédié aux morts de la Grande Guerre. Sur sa plateforme, les guetteurs — dont la légendaire famille Garcia, en poste durant près de six siècles — observaient l’horizon et les voiles approchant du port. De là-haut, le carillon résonnait, guidant pêcheurs et habitants au rythme des marées et des heures.

Depuis 1962, le beffroi abrite 48 cloches, dont le grand bourdon nommé Jean Bart, hommage au corsaire dunkerquois. Classé Monument historique dès 1840 et inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005, il demeure un lieu vivant : à chaque Carnaval de Dunkerque, ses volées célèbrent la liesse populaire et rappellent, sous le vent du Nord, l’éternel dialogue entre la terre et la mer.

Crédit photo de couverture / Source : Pierre André, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

 

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