La villa Arson de Nice — histoire d’un lieu créatif

20 Av. Stephen Liegeard Nice

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EN RÉSUMÉ

À Nice, sur la colline de Saint-Barthélemy, la Villa Arson domine la ville avec ses jardins en terrasses et son architecture singulière. Édifiée au XVIIIe siècle par le consul Peyre de la Coste, elle est rachetée en 1812 par Pierre-Joseph Arson, riche négociant d’Avignon. Ce dernier transforme le domaine agricole en un élégant jardin à l’italienne, ponctué de statues, de balustrades et de fontaines baroques, mêlant pins, chênes et oliviers aux essences exotiques alors en vogue, comme les palmiers et les cactus. Une imposante allée de cyprès marque encore le paysage. Au fil du temps, la villa change de visage : au début du XXe siècle, elle devient le Grand Hôtel Saint-Barthélemy, puis, après la Première Guerre mondiale, la clinique Cyrnos. Préempté en 1943 et cédé par la ville de Nice à l’État en 1964, le site est destiné à accueillir une grande école d’art de Nice voulue par André Malraux. L’architecte Michel Marot repense alors le lieu : son projet moderniste en béton et galets du Var intègre l’ancienne villa dans un ensemble monumental, entre labyrinthe et forteresse méditerranéenne. Les toits-terrasses plantés restituent l’esprit des jardins disparus et dialoguent avec la topographie en paliers.

Villa Arson vueancienne

La villa Arson au XIXe siècle 

Inaugurée en 1972, l’école d’art de Nice s’installe dans ce nouvel écrin. Elle devient l’un des hauts lieux de la création contemporaine en France, accueillant environ 200 étudiants autour d’ateliers de peinture, sculpture, photographie, édition et numérique. À ses côtés, un centre d’art contemporain voit le jour en 1984, soutenu par des figures comme Henri Maccheroni et Michel Butor, et attire des artistes venus du monde entier. Aujourd’hui encore, la Villa Arson conjugue formation, recherche et diffusion de l’art contemporain, tout en restant fidèle à son identité : une demeure niçoise transformée en véritable cité artistique suspendue entre histoire et modernité.

Crédit photo / Source : wikipedia


LEXIQUE

  • colline de Saint-Barthélemy : hauteur au nord de Nice où s’élève la Villa Arson, offrant un panorama sur la ville.

  • jardins en terrasses : aménagement en paliers successifs, typique du style italien, qui structure le domaine.

  • centre d’art contemporain : espace d’exposition et de soutien à la création artistique sans collection permanente.

  • école d’art de Nice : établissement d’enseignement supérieur artistique installé à la Villa Arson depuis 1972.

  • toits-terrasses : espaces plats et végétalisés, intégrés à l’architecture moderniste de Michel Marot.


PERSONNAGES HISTORIQUES

  • Pierre-Joseph Arson : négociant d’Avignon qui acquiert la villa en 1812 et transforme le domaine en un vaste jardin d’agrément.

  • Michel Marot : architecte français qui conçoit dans les années 1960 le projet moderniste intégrant la villa au cœur d’un ensemble artistique.


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