Les arènes d’Arles, un héritage romain

EN RÉSUMÉ

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Édifiées sous l’empereur Domitien vers 80 apr. J.-C., les arènes d’Arles sont l’un des plus grands amphithéâtres romains du monde antique. Monument emblématique de la ville, elles portent encore, près de deux millénaires plus tard, la mémoire des jeux et des foules qui les animaient.

Construites sur la colline de l’Hauture, après la destruction d’une enceinte plus ancienne, les arènes d’Arles s’inspirent directement du Colisée de Rome. Avec leurs deux niveaux d’arcades et une piste elliptique, elles pouvaient accueillir jusqu’à 25 000 spectateurs venus assister à des combats de gladiateurs ou de bêtes sauvages. Ce vaste édifice incarne alors la romanisation de la cité et son rôle de capitale régionale en Gaule narbonnaise.

L'amphithéâtre d'Arles et ses maisons 

À partir du VIe siècle, l’amphithéâtre change de fonction : face aux menaces, il devient une véritable forteresse, protégée par quatre tours, et abrite plus de deux cents maisons et deux chapelles. Le roi François Ier, en visite en 1516, s’étonne de trouver un tel monument envahi par des habitations. Ce n’est qu’au XIXe siècle, sous l’impulsion de Prosper Mérimée, que les arènes sont dégagées et restituées à leur vocation de lieu de spectacles.

Classées monument historique en 1840 et inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, les arènes sont aujourd’hui le site le plus visité d’Arles. Corridas, courses camarguaises ou concerts y rassemblent des milliers de spectateurs. Chaque été, des reconstitutions de combats de gladiateurs redonnent vie à l’arène romaine, rappelant que ce lieu n’a jamais cessé d’être un espace de fête et de mémoire partagée.

Crédit photo / Source : wikipedia

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