Le Château des ducs de Bretagne, le grand récit d'histoire de Nantes

EN RÉSUMÉ

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Forteresse de granit et de tuffeau, fière et lumineuse, le Château des ducs de Bretagne veille sur le cœur historique de Nantes. Né d’un rêve de puissance, transformé par les mains d’Anne de Bretagne en palais raffiné, il raconte aujourd’hui huit siècles d’histoire urbaine et ducale.

Édifié au XIIIᵉ siècle par Guy de Thouars, le château s’appuie sur les vestiges d’une ancienne muraille gallo-romaine. Il devient, au XVe siècle, la résidence principale du duc François II, dernier souverain d’une Bretagne encore indépendante. Sa fille, Anne de Bretagne, deux fois reine de France, y ajoute loggias, lucarnes et décors sculptés inspirés de la Renaissance italienne. Derrière ses remparts austères, le palais révèle un raffinement inattendu, témoin d’un duché à la croisée des cultures.

 

Après le rattachement de la Bretagne à la France en 1532, le château devient la résidence bretonne des rois de France. C’est ici qu’Henri IV signe, en 1598, l’édit de tolérance qui met fin aux guerres de Religion. Peu à peu, le monument perd son rôle politique : il devient prison d’État, caserne puis arsenal. En 1800, l’explosion d’une poudrière détruit une partie de l’édifice. Classé Monument historique en 1862, il est vendu à la Ville de Nantes en 1915 et transformé en musée municipal neuf ans plus tard.

À la fin du XXᵉ siècle, le château montre des signes d’usure inquiétants. Quinze ans de restauration redonnent vie à ses façades de tuffeau et à ses douves. Depuis 2007, il abrite le Musée d’histoire de Nantes, où plus de neuf cents objets retracent l’évolution de la ville. Symbole du renouveau patrimonial nantais, le Château des ducs de Bretagne incarne, au cœur de la cité, la mémoire vivante d’un passé toujours en dialogue avec le présent.

Crédit photo de couverture / Source : Viaouest, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

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