Le Couvent des Jacobins, entre foi, savoir et rencontres

EN RÉSUMÉ

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Au cœur de Rennes, le Couvent des Jacobins raconte six siècles d’histoire. De son origine religieuse à son renouveau contemporain, ce lieu demeure un carrefour de rencontres, fidèle à sa vocation première : rassembler.

Fondé en 1369 par le duc Jean IV de Bretagne, le Couvent des Jacobins naît d’un vœu : celui de bâtir une église à la Vierge après la victoire d’Auray. Installés dans le faubourg Saint-Malo, les frères dominicains élèvent un vaste ensemble — cloître, réfectoire et salle capitulaire — sur des terrains donnés par des bourgeois de Rennes. Dès l’origine, ce couvent ouvert sur la ville devient un lieu de prêche, de savoir et de débats, accueillant nobles, clercs et habitants.

Charles VIII accueillant Anne de Bretagne dans le couvent des Jacobins 

À la fin du XVe siècle, un événement miraculeux change son destin : le tableau de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle attire les pèlerins, venus prier la Vierge réputée thaumaturge. C’est dans cette chapelle, dit-on, qu’en 1491, Anne de Bretagne et Charles VIII se rencontrent pour sceller l’union du duché et du royaume de France. Lieu d’inhumations prestigieuses, le couvent abrite notamment la tombe de Louise de Quengo, noble bretonne du XVIIe siècle dont la sépulture intacte, redécouverte en 2014, éclaire les rites funéraires d’autrefois.

Saisi à la Révolution, transformé en caserne, puis abandonné, l’édifice faillit sombrer dans l’oubli. Restauré au XXIe siècle, il renaît aujourd’hui en Centre des congrès de Rennes Métropole, alliant architecture médiévale et design contemporain. Sous ses voûtes rénovées, chercheurs, artistes et décideurs se croisent : six cent cinquante ans après la pose de sa première pierre, le Couvent des Jacobins reste un symbole de dialogue et de mémoire vivante.

Crédit photo de couverture / Source : Pymouss, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

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