
Le Cirque romain d’Arles, des courses au cœur de la cité
MJF9+76 Arles Bouches-du-Rhône
EN RÉSUMÉ
⏱️ Temps de lecture : 2 min
Édifié en 149, le cirque d’Arles fut le plus vaste monument de la ville romaine. Long de 450 mètres, il accueillait 20 000 spectateurs venus vibrer au rythme des courses de chars.
Construit sur un terrain marécageux au sud-ouest de la cité, l’ouvrage nécessita près de 30 000 pieux en bois pour être stabilisé. Inspiré du Circus Maximus de Rome, il possédait une vaste piste séparée par la spina, ornée de sculptures, de bassins et d’un obélisque. Les spectateurs, protégés par un haut podium, acclamaient les cochers qui frôlaient les metae, ces bornes dangereuses où se jouait la victoire. Outre les courses, le cirque accueillait des combats de cavalerie et des venationes, ces chasses spectaculaires mettant en scène des fauves.
Reconstitution d'un char de course romain.
Le monument connut son apogée au IVe siècle, avant d’être encore fréquenté au temps de saint Césaire au VIe siècle. Mais les épidémies et l’insécurité entraînèrent son abandon. Ses pierres furent réemployées pour renforcer les remparts ou bâtir des maisons. Une crue du Rhône en 580 recouvrit le site d’alluvions, effaçant presque toute trace. Son ornement le plus prestigieux, l’obélisque de la spina, fut dressé au XVIIe siècle sur la place Royale, devenue aujourd’hui la place de la République.
Classé monument historique en 1992, le cirque n’offre plus que quelques vestiges visibles près du Musée de l’Arles antique : substructions de gradins et restes de la sphendonè. Mais à travers ces pierres, et l’obélisque qui domine toujours la place, survit le souvenir des foules romaines galvanisées par la fureur des courses.
Crédit photo / Source : wikipedia
Vous connaissez une anecdote, une photo ou un document lié à ce lieu ? Contribuez pour enrichir cette histoire.