
La Maison jaune, rêve et drame de Van Gogh à Arles
7 Rue Georges Tinarage Arles
EN RÉSUMÉ
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À Arles, la Maison jaune fut le grand projet de Vincent van Gogh : un foyer pour créer, peindre et partager. Elle devint pourtant le décor d’un des épisodes les plus célèbres et les plus sombres de sa vie.
En 1888, Van Gogh s’installe dans une petite maison à l’angle de la place Lamartine. Avec ses murs couleur beurre frais, ses volets verts et son intérieur blanchi à la chaux, elle resplendit au soleil. L’artiste veut en faire plus qu’un logement : un atelier commun, un lieu où rassembler des peintres amis autour de lui. Pour cela, il aménage deux chambres, achète des meubles simples et attend l’arrivée de Paul Gauguin, qu’il imagine compagnon de travail et de création.
C’est dans cette maison qu’il peint sa célèbre Chambre à Arles : un lit en bois massif, deux chaises jaunes, des murs lilas… Rien de luxueux, mais des couleurs fortes pour évoquer le repos et la sérénité. Van Gogh explique à son frère Théo qu’il veut donner « l’impression d’un repos absolu », inspiré par la simplicité des maisons japonaises qu’il admire tant. Cette chambre devient un symbole de son idéal de vie simple, dédiée à l’art et à l’amitié.
"La chambre à coucher" de Vincent Van Gogh à Arles
Mais le rêve tourne vite au drame. L’entente avec Gauguin se brise en quelques semaines. Une violente dispute conduit Van Gogh à se mutiler l’oreille en décembre 1888. Gauguin s'en va. Jugé instable par ses voisins, Van Gogh est hospitalisé à l’Hôtel-Dieu d’Arles, avant d'être transféré à l’asile de Saint-Paul-de-Mausole, à Saint-Rémy-de-Provence, où il continuera de peindre.. La Maison jaune, bombardée en 1944, n’existe plus aujourd’hui. Pourtant, grâce à ses toiles – de la façade ensoleillée à la Chambre d’Arles – elle reste l’un des lieux les plus liés à la mémoire du peintre à Arles.
Crédit photo / Source : wikipedia
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