
Le Kahl-Burg, le château souterrain du Tréport
EN RÉSUMÉ
Rue du 8 Mai 1945 Le Tréport Seine-Maritime

V1 : la base secrète du Poteau de Montauban
EN RÉSUMÉ
WGW2+79 Grandcourt Seine-Maritime

Le Val-de-la-Haye, la dernière escale de Napoléon
EN RÉSUMÉ
Val-de-la-Haye Seine-Maritime Normandie

Le viaduc de Touffreville : du rail à la randonnée
EN RÉSUMÉ
Touffreville-sur-Eu Seine-Maritime Normandie

Le Nice-havrais, rêve balnéaire de Dufayel
EN RÉSUMÉ
6 Pl. Frédéric Sauvage Sainte-Adresse

le raid de Bruneval : quand les Alliés volent les secrets du Würzburg
EN RÉSUMÉ
10 Rue Roger Dumont Saint-Jouin-Bruneval

PC Flak et central téléphonique : au cœur de la forteresse du Havre
EN RÉSUMÉ
7 Rue Escarpée Le Havre

L’abri chirurgical du Havre, refuge sous les bombes
EN RÉSUMÉ
55 Bis Rue Gustave Flaubert Le Havre

L’hôpital allemand du Havre, un siècle sous terre
EN RÉSUMÉ
36 Rue de Trigauville Le Havre

Le cimetière monumental, le Père-Lachaise rouennais
EN RÉSUMÉ
Rue du Mesnil Gremichon Rouen Seine-Maritime

Rue Eau-de-Robec : l’ancienne rivière des teinturiers
EN RÉSUMÉ
Rue Eau de Robec Rouen Seine-Maritime

Le fort de l’Heurt, sentinelle de Napoléon
EN RÉSUMÉ
PH55+7V Le Portel Pas-de-Calais

Le château d’Hardelot, pont entre la France et l’Angleterre
EN RÉSUMÉ
1 Rue de la Source Condette

Le grand gel de 1683-1684 : un hiver hors du commun
EN RÉSUMÉ
22 D69 Néville

Sainte-Jeanne-d’Arc : la modernité au cœur du Vieux-Marché
EN RÉSUMÉ
Pl. du Vieux Marché Rouen Seine-Maritime

La tour Saint-André, dernier témoin d’une église disparue
EN RÉSUMÉ
Rue Nicole Oresme Rouen Seine-Maritime

Les Ursulines de Rouen : des femmes au service de l’éducation populaire
EN RÉSUMÉ
21 Rue des Capucins Rouen

Le théâtre Saint-Louis, héritier d’un prieuré sauvé in extremis par la musique
EN RÉSUMÉ
4 Pl. de la Rougemare Rouen

Le Bureau des Finances, témoin des renaissances rouennaises
EN RÉSUMÉ
25 Pl. de la Cathédrale Rouen

L’aître Saint-Maclou : du charnier à l’école des vivants
Au cœur du quartier Saint-Maclou à Rouen, l’aître Saint-Maclou témoigne d’une histoire singulière où la mémoire des morts se mêle à la vie quotidienne. Né de la peste noire de 1348, ce cimetière paroissial devient rapidement trop exigu et, au XVIᵉ siècle, on y construit de vastes galeries à pans de bois destinées à accueillir les ossements exhumés. Orné de sculptures de la Renaissance et de motifs macabres – crânes, tibias, danses de la mort – l’endroit est à la fois lieu de recueillement et œuvre d’art. Peu à peu, sa fonction évolue : au XVIIᵉ siècle, grâce au legs d’un prêtre, on y ouvre une école de charité pour les enfants pauvres, confiée ensuite aux Frères des Écoles chrétiennes. Fermé comme cimetière en 1781, il connaît d’autres vies, devenant atelier, fabrique d’armes, puis musée d’art normand avant d’accueillir l’école des Beaux-Arts jusqu’en 2014. Classé monument historique dès 1862, l’aître a bénéficié…
186 Rue Martainville Rouen

De la prière à la poudrière : l’incroyable destin de Grandmont
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6 Rue Henri II Plantagenêt Rouen

Le marégraphe de Rouen : Du levage des grues au rythme des marées
EN RÉSUMÉ
Quai Gaston Boulet Rouen Seine-Maritime

Une demeure de cheminots devenue monument historique
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10 Rue de l'Industrie Le Grand-Quevilly

Le château d’Eu : mille ans d’histoire entre France, Angleterre et Brésil
Le château d’Eu, en Normandie, raconte plus d’un millénaire d’histoire, depuis la forteresse médiévale citée en 925 jusqu’à l’actuel édifice des XVIe et XVIIe siècles. Sur cet éperon stratégique, Guillaume le Conquérant épousa Mathilde de Flandre, Jeanne d’Arc y fut détenue en 1430, et Louis XI ordonna sa destruction en 1475. Reconstruit en 1578 par Catherine de Clèves et son époux Henri de Lorraine, dit le Balafré, le château prit forme avec son plan en U, même si seule une partie fut réalisée. En 1660, la flamboyante Grande Mademoiselle, cousine de Louis XIV, en fit une résidence somptueuse, dotée d’un jardin à la française et d’une riche galerie de portraits. Transmis ensuite aux Bourbons, puis aux Orléans, le château connut son âge d’or avec Louis-Philippe Ier, devenu roi des Français en 1830. Passionné d’architecture, il y reçut la reine Victoria en 1843 et 1845, scellant l’Entente cordiale naissante. Après l’exil de sa…
Pl. Isabelle d'Orléans Eu Seine-Maritime

Quand Renoir fit entrer Wargemont dans la légende impressionniste
Au cœur du Petit-Caux, le château de Wargemont ne serait qu’une élégante demeure normande du XVIIIe siècle si Pierre-Auguste Renoir n’y avait pas posé son chevalet. Invité par Paul Bérard, riche mécène et propriétaire des lieux, le peintre découvre à partir de 1879 un cadre propice à son art : un parc à l’anglaise, des salles lumineuses, et surtout une atmosphère familiale qui nourrit son inspiration. Durant vingt ans, il y séjourne régulièrement, immortalisant les enfants Bérard dans des portraits devenus célèbres, peignant la roseraie – admirée jusque par Van Gogh – ou encore de simples intérieurs ornés de bouquets. Ces toiles, aujourd’hui dispersées dans les plus grands musées du monde, portent parfois la mention rare « Wargemont » sous sa signature, preuve de l’attachement du maître à ce lieu. La correspondance entre Renoir et Bérard, pleine de souvenirs et de témoignages, rappellent l’intimité joyeuse de cette maison qui…
Château de Wargemont Petit-Caux Seine-Maritime

Arques-la-Bataille : le château des rois et des sièges
Dressé sur un éperon rocheux dominant la vallée de l’Arques, le château d’Arques-la-Bataille fut l’une des plus puissantes forteresses de Normandie. Né au XIe siècle avec une motte castrale fondée par Guillaume d’Arques, l’oncle de Guillaume le Conquérant, il fut rapidement convoité et assiégé, avant d’être reconstruit au XIIe siècle par le roi d’Angleterre Henri Ier Beauclerc, qui lui donna son imposant donjon roman. Sa position stratégique attira sans cesse les ambitions : pris et repris durant les querelles de succession normandes, il fut la dernière forteresse à tomber aux mains de Philippe Auguste en 1204, lors du rattachement de la Normandie à la France. Tout au long de la guerre de Cent Ans, il résista à de nombreux sièges, accueillit Jeanne d’Arc en 1431 et fut menacé par Charles le Téméraire en 1472. Sous François Ier, ses remparts furent adaptés à l’artillerie. Mais c’est surtout en 1589 qu’il entra dans l’Histoire :…
Arques-la-Bataille Seine-Maritime Normandie

La noyade de Léopoldine : le drame de Victor Hugo
C'est ici, que le 4 septembre 1843, un drame bouleverse à jamais la vie de Victor Hugo. Ce matin-là, sa fille aînée Léopoldine, âgée de 19 ans et récemment mariée à Charles Vacquerie, embarque sur la Seine à Villequier avec son époux, son oncle et son jeune cousin. Ils se rendaient à Caudebec, où Charles devait régler la succession de son père, à bord d’un canot de course nouvellement construit par son oncle. Le temps est paisible, mais un tourbillon soudain renverse leur frêle embarcation. Charles tente désespérément de sauver Léopoldine, plongeant à plusieurs reprises, avant de disparaître avec elle et les autres passagers. Enterrée au cimetière de Villequier aux côtés de son mari, Léopoldine reste à jamais associée à ce lieu de mémoire. Victor Hugo, alors en voyage en Espagne avec Juliette Drouet, n’apprend la tragédie que cinq jours plus tard, par le journal Le Siècle, alors qu’il est attablé à Rochefort. Ce deuil brutal…
GM8J+J3 Rives-en-Seine Seine-Maritime

Le château du Quesnay, sentinelle oubliée de la Seine
Dominant jadis le cours de la Seine, le château du Quesnay, à Vatteville-la-Rue, témoigne de l’importance stratégique de ce site au Moyen Âge. Offert par Guillaume le Conquérant à son fidèle Robert de Beaumont, le fief se dote dès la fin du XIe siècle d’un premier donjon en bois sur motte. En 1123, le château devient le théâtre d’une révolte des barons normands contre Henri Ier Beauclerc : assiégé, Galéran de Beaumont est capturé et la forteresse détruite l’année suivante. Reconstruit quelques années plus tard, il adopte alors un donjon polygonal de type Shell-Keep, rare en France mais courant en Angleterre, ainsi qu’une basse-cour regroupant logis seigneurial et chapelle dédiée à la Vierge. Aux XIIe et XIIIe siècles, le domaine reste aux mains des Beaumont-Meulan avant de passer sous l’autorité royale, Philippe Auguste l’intégrant au domaine capétien. Bien que progressivement relégué au rang de place secondaire, le château conserve une…
1429 La Rue Vatteville-la-Rue

Du coton aux start-up : la métamorphose de La Foudre
La filature La Foudre, édifiée en 1845 au Petit-Quevilly, incarne l’essor industriel du XIXe siècle en Normandie. Née d’une première expérience en 1835, utilisant une machine à vapeur récupérée sur un remorqueur du même nom, l’usine est relancée par une société au capital colossal de 6 millions de francs. Sous la houlette de figures comme Eugène Bazile, Louis Lebaudy et l’ingénieur William Fairbairn, elle devient un complexe ultramoderne : une “Grande Fabrique” de 150 mètres de long, sur quatre étages, entourée d’annexes. Elle attire l’attention du pouvoir impérial, accueillant Napoléon III et l’impératrice Eugénie en 1857. Rachetée en 1859 par Pouyer-Quertier, la filature est convertie au coton et emploie près de 700 ouvriers. Après sa faillite en 1932, le site est repris par l’État et transformé en caserne militaire, le quartier Tallandier. Un épisode marquant survient en 1945, lorsque la caserne héberge les postières…
72 Rue de la République Le Petit-Quevilly

L’abbaye de Jumièges, entre gloire et ruines
Fondée en 654 par saint Philibert grâce à la donation du roi Clovis II et de la reine Bathilde, l’abbaye de Jumièges s’impose très vite comme l’un des hauts lieux du monachisme en Gaule. Implantée dans une boucle de la Seine, elle devient un centre spirituel, intellectuel et économique de premier plan, abritant jusqu’à 900 moines et 1 500 serviteurs au VIIIᵉ siècle. Dévastée par les raids vikings en 841, elle renaît au XIᵉ siècle sous l’impulsion de l’abbé Robert de Jumièges, avant d’être consacrée en 1067 en présence de Guillaume le Conquérant. Son histoire est marquée par de grandes heures, comme l’épanouissement de son scriptorium, mais aussi par des drames : pillée lors des guerres de Religion, elle subit la lente décadence du régime des abbés commendataires. Fermée en 1795 à la Révolution, elle est transformée en carrière de pierres avant d’être redécouverte au XIXᵉ siècle, magnifiée par Victor Hugo et d’autres écrivains…
24 Rue Guillaume le Conquérant Jumièges

La synagogue d'Elbeuf : un patrimoine marqué par l’Occupation
La synagogue d’Elbeuf est le reflet d’une histoire à la fois industrielle et spirituelle. L’arrivée de familles juives alsaciennes et mosellanes, après l’annexion de 1871, apporte à la ville un précieux savoir-faire textile qui va marquer durablement le bassin industriel local. Leur vie religieuse s’organise d’abord autour de modestes oratoires avant que, grâce au don de l’industriel Alphonse Haas, ne s’élève en 1909 un édifice en pierre de taille aux baies orientales, surmonté des tables de la Loi. Pendant l’Occupation, la synagogue est réquisitionnée, transformée en écurie et profanée par des étoiles jaunes peintes sur sa façade – stigmates que l’on peut encore voir aujourd’hui. Malgré quelques restaurations dans les années 1960-70, l’édifice connaît de longues fermetures, victime de son délabrement et du déclin démographique de la communauté. Inscrite aux monuments historiques en 2009, elle a été retenue en 2023 au Loto du…
29 Rue Grémont Elbeuf

Le château de Blainville, des chevaliers à la Révolution
Le château de Blainville, situé à Blainville-Crevon en Normandie, est un ancien château fort dont les ruines racontent huit siècles d’histoire. Né au XIe siècle puis reconstruit sur un site plus ancien, il doit sa véritable renommée à Jean IV de Mauquenchy, dit Mouton, maréchal de Blainville et compagnon de Bertrand du Guesclin, qui l’érigea au XIVe siècle. Transformé en forteresse, il passa ensuite aux d’Estouteville : Colart d’Estouteville le répara après un incendie et Jean d’Estouteville le restaura après la guerre de Cent Ans. Au XVIe siècle, le château devint propriété de la famille protestante des Alègre, ce qui lui valut d’être assiégé par les Ligueurs. La tradition veut qu’Henri IV y ait tenu conseil de guerre avant la reprise de Rouen. Au XVIIe siècle, par mariage, le domaine passa aux Colbert puis aux Montmorency-Luxembourg. En 1780, la forteresse médiévale fut rasée pour laisser place à un château moderne, resté inachevé. Vendu…
Rte de Buchy Blainville-Crevon Seine-Maritime

Quand Louis XIII et Richelieu passaient sur le pont de Coq
Blotti entre Ménerval et Saumont-la-Poterie, le pont de Coq enjambe l’Epte depuis le XVIIᵉ siècle. Avant lui, un simple gué médiéval permettait le passage. Vers 1620-1640, dans le cadre du grand axe Paris-Dieppe voulu pour relier rapidement la capitale à la mer, l’ouvrage d’art est bâti en pierre de taille. Il s’inscrit alors dans une série de treize ponts, constituant le seul à avoir conservé son aspect d’origine. Route militaire pour acheminer les troupes vers Dieppe, il devient aussi une artère commerciale majeure : le fameux « chemin des chasse-marée » par lequel transitaient beurre, poisson, viande ou céramiques à destination de Paris. Même Louis XIII, la reine et Richelieu empruntèrent cet itinéraire en 1632 pour rejoindre Forges-les-Eaux et ses eaux réputées. Mais dès le XVIIIᵉ siècle, la construction de nouvelles routes détourne le trafic ; puis l’arrivée du chemin de fer en 1873 achève de marginaliser le vieux pont, réduit à un usage…
Le Pont de Coq Saumont-la-Poterie Seine-Maritime

Le château du Taillis : cinq siècles d’élégance normande
Dressé au cœur de Duclair, en Normandie, le château du Taillis retrace près de cinq siècles d’histoire et d’architecture. Édifié en 1532 par Richard du Fè sur les bases d’un ancien manoir fortifié, il témoigne de la Seconde Renaissance italienne, dont il reste un rare exemple en Seine-Maritime. Resté inachevé à sa mort, le château est repris au XVIIᵉ siècle par Jacques Premier du Fè, qui lui adjoint deux pavillons de style Louis XIII, puis au XVIIIᵉ siècle par Claude Bernard du Fè, qui complète l’ensemble avec deux ailes de brique jaune. Ces ajouts successifs confèrent au domaine une élégante unité malgré trois siècles de transformations. L’intérieur, revisité aux XVIIIᵉ siècles, s’orne de lambris et de décors Louis XV et Louis XVI, révélant l’art de vivre raffiné du siècle des Lumières. Autour, le vaste parc marie les lignes strictes des jardins « à la française » avec des influences paysagères « à l’anglaise », ponctué…
Hameau de Duclair 1330 Rte du Havre

Le manoir d’Ango : un joyau Renaissance en Normandie
Au cœur de Varengeville-sur-Mer, face aux vents de la Manche, le manoir d’Ango raconte l’histoire d’un armateur hors du commun : Jean Ango, conseiller maritime de François Ier. Entre 1530 et 1545, il fait reconstruire cette demeure par des artistes italiens, dans un style Renaissance inédit en Normandie. Résidence d’été du riche marchand, elle lui permettait d’observer au loin ses navires entrer et sortir du port de Dieppe. Le roi lui-même y fut accueilli en 1534. Après la mort d’Ango, la propriété change de mains, avant de subir un incendie à la Révolution et d’être exploitée comme ferme. Pourtant, sa beauté fascine : Balzac l’évoque dans Sur Catherine de Médicis, et au XXe siècle, Aragon et Breton y séjournent, ce dernier y rédigeant Nadja. Restauré dès 1924 par la famille Hugot-Gratry puis rouvert au public en 2008, le manoir révèle aujourd’hui son architecture mêlant silex, briques et grès locaux. Son colombier monumental, couvert d’un…
Rte de la Cayenne Varengeville-sur-Mer Seine-Maritime

Mesnil-Geoffroy : un bijou normand figé au XVIIIe siècle
Au cœur du pays de Caux, à Ermenouville, le château du Mesnil-Geoffroy se dresse comme un témoin immuable de la noblesse normande des XVIIe et XVIIIe siècles. Construit par Guillaume Le Seigneur sur les vestiges d’un ancien manoir médiéval, il est profondément remanié vers 1740 par la famille de Lannoy de Bellegarde, qui lui donne son allure actuelle et l’entoure de parterres à la française et de longues charmilles. Transmis ensuite aux Montmorency-Luxembourg, apparentés à la famille royale, le château conserve depuis cette époque son décor d’origine : boiseries raffinées, chambres et salle à manger aux tons intacts, offrant une plongée rare dans l’art de vivre du XVIIIe siècle. De grands noms l’ont fréquenté, de Victor Hugo à Saint-Exupéry, et il a appartenu au diplomate Louis de Robien. Aujourd’hui résidence du prince et de la princesse Hany Kayali, le domaine est réputé pour sa splendide roseraie, la plus vaste de Normandie, riche de plus de 2…
2 Chemin de la Dame Blanche Ermenouville

Le château de Lillebonne, entre conciles et batailles
Au cœur de l’ancienne cité gallo-romaine de Juliobona, le château de Lillebonne se dresse comme un témoin de la puissance ducale en Normandie. Guillaume le Conquérant y réunit en 1080 un concile, et c’est probablement son fils Henri Ier Beauclerc qui fit édifier la grande salle romane. Transformée au fil des siècles, la forteresse connaît son apogée sous Philippe Auguste, qui construit au début du XIIIe siècle l’imposant donjon cylindrique encore visible aujourd’hui, entouré d’un fossé et d’une chemise. Transmis aux Harcourt, le château est pris dans les conflits de la guerre de Cent Ans : en 1415, une de ses tours est incendiée lors d’une incursion anglaise. Progressivement abandonné, il tombe en ruine dès le XVIe siècle, servant de carrière de pierres. Classé monument historique en 1862, son donjon a été restauré au XIXe siècle. Aujourd’hui, ses vestiges rappellent que Lillebonne fut à la fois un lieu stratégique, une résidence ducale et
26 Sent. d'Harcourt Lillebonne

Le château de Tancarville, des croisades à Arsène Lupin
Dominant la Seine sur son éperon rocheux, le château de Tancarville est l’un des plus anciens témoins de l’histoire féodale normande. Édifié au XIe siècle par Raoul de Tancarville, chambellan de Guillaume le Conquérant, il est d’abord une forteresse destinée à contrôler l’entrée du fleuve. Sa tour carrée romane, haute de vingt mètres, rappelle encore cette vocation défensive. Au fil des siècles, le domaine passe de main en main : les Melun, les Harcourt, puis les Orléans-Longueville et les La Tour d’Auvergne, qui y ajoutent au XVIIIe siècle un « château neuf » de style classique. Pillé à la Révolution, partiellement incendié, le site garde cependant ses puissantes murailles, sa salle des chevaliers et ses tours imposantes, dont la tour de l’Aigle où Maurice Leblanc, créateur d’Arsène Lupin, écrivit Le Bouchon de cristal. Devenu colonie de vacances dans les années 1960, le château a aussi abrité dans l’entre-deux-guerres un véritable…
Tancarville Seine-Maritime Normandie

La maison à la tour de Jules Verne
Au cœur d’Amiens, à l’angle de la rue Charles-Dubois et du boulevard Longueville, s’élève une élégante maison de briques rouges, coiffée d’une tour surmontée d’un belvédère. C’est ici que Jules Verne s’installe en 1882 avec son épouse Honorine, alors qu’il est au sommet de sa carrière. Pendant dix-huit ans, il y mène une vie à la fois familiale, littéraire et citoyenne. Le matin, dès l’aube, il s’enferme dans un petit cabinet de travail au second étage, où, face à son globe terrestre, il écrit certains de ses plus grands romans, parmi lesquels Le Château des Carpathes et Deux ans de vacances. La maison reflète les goûts et l’atmosphère de la bourgeoisie du XIXe siècle : un jardin d’hiver baigné de lumière, une salle à manger néo-gothique, des salons où Honorine recevait amis et musiciens. Aujourd’hui transformée en musée, elle plonge le visiteur dans l’univers intime et créatif de l’écrivain : une bibliothèque riche de 12…
2 Rue Charles Dubois Amiens

Les ruines de Saint-Sauveur, mémoire du Vieux-Marché
Sur la place du Vieux-Marché de Rouen, on distingue encore aujourd’hui les vestiges de l’ancienne église Saint-Sauveur, témoin de près d’un millénaire d’histoire. Une première église carolingienne occupait déjà l’endroit, remplacée au XIe siècle par une église romane, puis par un édifice gothique à la fin du XVe siècle, représenté dans le célèbre plan de Jacques Le Lieur. Située au cœur d’un des marchés les plus animés de la ville, elle fut ravagée par les protestants en 1562, mais resta un lieu de vie paroissiale, où Pierre Corneille lui-même occupa la charge de marguillier. Fermée au culte en 1791 et transformée un temps en fabrique de salpêtre, l’église fut vendue puis démolie entre 1793 et 1795, ses pierres dispersées. Redécouverts lors des fouilles des années 1970, ses vestiges ont été intégrés à l’aménagement de la place, juste à côté de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc moderne, rappelant qu’ici se sont mêlés
Église Saint-Sauveur Pl. du Vieux Marché Rouen

Le Meknès torpillé malgré l’armistice
EN RÉSUMÉ
X59W+7F Petit-Caux Seine-Maritime

Les hortillonnages : les jardins flottants d’Amiens
À deux pas du centre d’Amiens s’étend un paysage unique en Europe : les hortillonnages, 300 hectares de jardins flottants sillonnés par plus de 65 kilomètres de canaux. Leur histoire remonte au Moyen Âge, peut-être même à l’Antiquité, quand les marais de la Somme furent aménagés par l’homme pour y cultiver légumes et primeurs. Selon une légende, la cathédrale d’Amiens elle-même aurait été bâtie sur un ancien champ d’artichauts cédé par des hortillons au XIIIe siècle. Pendant des siècles, cette communauté de maraîchers, transmise de père en fils, nourrit la ville grâce à ses barques à cornet, embarcations traditionnelles capables de transporter une tonne de produits jusqu’au marché sur l’eau, au pied de la cathédrale. Si l’activité décline au XXe siècle face aux importations et à l’urbanisation, le site échappe de peu à la disparition grâce à la mobilisation d’associations dès les années 1970. Aujourd’hui, quelques…
54 Bd de Beauvillé Amiens

Le radar Würzburg, l’œil de la Flak allemande
EN RÉSUMÉ
Q999+5Q Fécamp Seine-Maritime

Le radar Mammut du cap Fagnet, géant inachevé du Mur de l’Atlantique
EN RÉSUMÉ
Q999+5Q Fécamp Seine-Maritime